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Le shiatsu et la colère.

Photo du rédacteur: Corinne ToussaintCorinne Toussaint

Il y a longtemps, Hippocrate parlait de bile et de mélancolie. Si sa théorie a été abandonnée, ces humeurs, elles, sont toujours bien présentes en nous !!! Humeurs que la médecine traditionnelle chinoise exprime à sa manière, et reconnaît comme cause majeure de déséquilibre pouvant conduire à la maladie.

L’une des plus destructrices et difficiles à maîtriser est la colère.

Au début des années 80, le Docteur Hamer a révolutionné la cancérologie en énonçant que, selon lui, « la plupart des cas de cancer trouvent leur origine dans un événement brutal et dramatique vécu dans une situation d’isolement psycho-affectif ». Scoop tout relatif, car il y a 2.500 ans, l’ouvrage phare de la médecine chinoise, le Nei Jing Su Wen, déclarait déjà « qu’un sentiment de perte, sans nulle intervention d’autre facteur pathogène, suffit à assécher la peau et rétracter les muscles ».

Le même ouvrage décrit comment une brusque régression du rang social peut entraîner ce que nous nommons aujourd'hui un cancer des ganglions lymphatiques, ou maladie de Hodgkin.

De fait, la médecine traditionnelle chinoise considère que la cause principale des pathologies tumorales ou d’obstruction vasculaire est la stagnation de l’énergie et du sang (Qi Yu, Xue Yu), et que cette stagnation est elle-même le plus souvent la conséquence de l’un ou plusieurs des « neuf états psychoaffectifs et comportements malsains » qui sont :

  • 1. La colère

  • 2. La peur, la crainte

  • 3. La hâte excessive

  • 4. L’anxiété, l’angoisse (stress)

  • 5. La haine

  • 6. La jalousie

  • 7. Le chagrin

  • 8. Le complexe d’infériorité

  • 9. L’ambition (les désirs excessifs ou irrationnels)

Ce n’est sans doute pas un hasard si la colère figure en tête de liste des neufs principaux états psychoaffectifs et comportementaux malsains répertoriés en médecine chinoise. Il s’agit en effet d’une émotion particulièrement dévastatrice, que ses effets soient intériorisés ou extériorisés.

La colère, ainsi que la joie sont des émotions de nature Yang. L’une comme l’autre provoque une agitation brusque de l’énergie (Qi Jing) ; elles sont généralement immédiates ; lorsque quelque chose nous fait rire ou nous met en colère, c’est soudain.

A l’inverse, les émotions de nature Yin telles que l’anxiété, la tristesse ou la crainte, ont des manifestations plus lentes, progressives, intériorisées.

La médecine chinoise distingue deux types principaux de colère :

La colère brusque (Bao Nü) est une colère « externe », explosive, généralement produite par un stimulus externe qui fait « sortir de ses gonds », elle entraîne un excès brutal d’énergie Yang.

La colère lente (Jiu Nü) est une colère « interne », renfermée, refoulée, générée par une réflexion liée à des événements passés, elle entraîne un blocage de l’énergie.

La différence est qu’une colère brusque peut générer des accidents vasculaires cérébraux, tandis que la colère lente favorise plutôt les maladies internes chroniques par blocage de l’énergie et du sang telles que l’hypertension artérielle, les cardiopathies, les tumeurs, etc…

Cette émotion, si fréquemment vécue a donc des effets pervers et bien trop méconnus. Nous pourrions en parler des heures et développer à l’infini.

Sachez que le shiatsu peut beaucoup pour apaiser ces émotions...

« Si une personne vous met en colère, ce n’est pas elle la responsable, c’est qu’il y a de la colère en vous. S’il n’y avait pas de colère en vous qui est-ce qui lui aurait répondu ? »

Une méthode simple pour contrôler la colère dans l’immédiat ?

1. Se mordre les lèvres : ce premier réflexe constitue un rappel à soi, et permet d’éviter l’explosion de la colère, l’échappement de mots « dépassant la pensée ».

2. S’asseoir et s’adosser : le fait de s’asseoir sur une chaise ou par terre constitue un mouvement inverse à celui de la colère, qui fait monter l’énergie du corps. Le fait de laisser aller son dos contre le dossier de la chaise ou le mur a pour effet de détendre les muscles, que la colère a tendance à faire se contracter.

3. Faire 3 à 10 respirations profondes jusqu’à ce qu’on sente que la colère est un peu calmée. Activer l’énergie du poumon l’oppose à l’énergie du foie produite par la colère. En plus de cela, ces quelques secondes permettent à la réflexion et l’analyse de la situation de revenir à l’équilibre…..

(A méditer non ?.....)

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