top of page
  • Photo du rédacteurCorinne Toussaint

Est-il compliqué d'être simple ?


La simplicité.

Quelle muse a inspiré mon fils Augustin, lorsqu'un matin, il s'est écrié : "Papa, dans la vie, il faut rester simple" ? Voila précisément le thème central qui oriente ma quête ! Le mental s'évertue à créer des problèmes là où il n'y en pas. Chaque soir avant de m'endormir, je pratique un tout petit examen de conscience. En général le sommeil m'arrache à cet exercice qui m'aide à recevoir les joies de la journée et à voir ce que je peux corriger pour le lendemain. Non, pour me corriger mais pour comprendre qu'une vie simple passe par de petites habitudes qui visent à simplifier l'existence plutôt qu'à la remplir. Nietzsche a écrit cette phrase qui me guide "Un genre de vie simple est chose difficile. Il faut beaucoup plus de réflexion et d'inventivité que n'en ont les gens même très intelligents". Il est compliqué d'être simple. Il est compliqué de rester nu face à la vie.

Tout se passe comme si notre mental travaillait du matin au soir à la compliquer, à comparer, à attendre des circonstances qui n'arriveront jamais, à regretter un passé qui est passé pour toujours.

Mener une vie simple, c'est s'abandonner à tout. Il ne s'agit même pas de vouloir faire disparaître ses regrets. Si les regrets sont là, pas de problème, ils ont leur place.

Commencer une vie simple, c'est se demander ce qu'il y a de central dans mon existence les problèmes, les crispations, les tensions ? Et vivre simplement.

Un jour, j'ai rencontré un moine ermite que j'ai interrogé pendant plus de deux heures..

A la fin de notre conversation, il m'a dit "vous tournez toujours autour du pot. vous cherchez la simplicité, l'abandon, la joie,. Vous êtes déjà tout cela. Laissez vos questions. Laissez tout de côté et soyez heureux." Ce "soyez heureux m'a ému aux larmes. c'est vrai, je compliquais la vie, je venais chercher des recettes "Aidez-moi mon père a changer de vie. Débarrassez-moi de toutes ces blessures". Le père m'a invité à repartir sans vouloir changer quoi que ce soit.

La simplicité, c'est bien davantage que l'acceptation de soi. C'est être avec soi, avec une infinie bienveillance.

Augustin, aujourd'hui, tu me ramènes à l'essentiel et tu me montres ce que j'entrevois en méditant il n'y a as de problème en dehors de l'esprit qui complique tout.

La handicap n'est pas un problème. Ii le devient dès que je commence à réfléchir, à comparer, à regretter, à vouloir.

Puissé-je t'écouter mon fils et revenir à la simplicité. Juste être là.

Alexandre Jollien, Petit traité de l'abandon.

54 vues0 commentaire
bottom of page