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  • Photo du rédacteurCorinne Toussaint

Psychogénéalogie : Pourquoi on se souvient mieux de ce qui n'est pas terminé.


En 1928, la Russe Bluma Zeigarnik qui travaillait à Berlin sous la direction du psychologue Kurt Levin , a montré qu'on se souvient mieux de ce qui est achevé que de ce qui a été terminé.

On "oublie" ce qui a été achevé, on le "range" dans un coin de sa mémoire et l'on y pense plus. Cela permet dans la vie quotidienne, de passer à autre chose et d'avancer.

Au contraire, on se souvient d'une tâche interrompue ou inachevée, elle continue de nous hanter, d'être ressassée, de courir dans notre esprit durant des mois ou des années. On se souvient aussi des deuils non faits et l'on essaie de refaire l'histoire du passé.

Concrètement une tâche inachevée, un deuil non fait, qu'est ce que cela recoupe ? Un certain nombre de situations inacceptables : un viol, un inceste, un suicide, un vol, des années de prison pour dette ou meurtre, un séjour en hôpital psychiatrique... La difficulté, c'est qu'il faut faire le deuil au nom des générations qui nous ont précédés, clore le passé, l'enterrer, alors que les actes concernés sont insupportables.

Que pourriez-vous faire pour arrêter ce reclassement et tourner la page ? Comment clore le système ?

Cela dépend de chacun et de ce qu'il s'est passé. vous pouvez pardonner mais ce n'est pas l'unique solution. Il en existe d'autres, qui sont des actes symboliques. l'important, c'est de faire quelque chose.

Clore la tension due à un deuil non fait ou à une tâche inachevée, c'est pouvoir ensuite être dans l'ici et maintenant, pleinement présent à l'instant, capable d'affronter les problèmes sans détourner le regard.

Anne Ancelin Schûtenberger, Exercices pratiques de psychogénalogie

au nom des générations

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