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  • Photo du rédacteurCorinne Toussaint

Nous héritons de nos ancêtres bien au-delà de ce qui est visible.


Vous n’êtes pas qui vous êtes « par hasard », et votre naissance ne commence pas avec votre premier cri. La rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule n’est pas non plus le fruit du hasard. Vos propres parents ont été amenés à se rencontrer par rapport à leur histoire personnelle. Ils se sont choisis en fonction de leurs manques, de leurs attentes, de leurs schémas et de leurs blessures. Le choix de l’autre est inséparable des références familiales, et l’alliance de deux individus est l’union de deux arbres généalogiques avec toutes les difficultés inhérentes aux différences.

Dans chaque lignée, on trouvera souvent les mêmes névroses, tels que deuils, manques, images parentales, blessures, drames, mais aussi prénoms, dates importantes, maladies… L’enfant déjà formé dans la tête de ses parents est conditionné par cette attente ; il essaiera de correspondre à leurs projections par tous les moyens. Transmettre la vie c’est aussi transmettre un projet. Le sens de ce projet sera déchiffrable à travers nos comportements, nos discours, nos pathologies…

Nous héritons de nos ancêtres bien au-delà de ce qui est visible. Nous héritons aussi de leurs histoires inachevées, de leurs souffrances non reconnues, non exprimées, de leurs secrets…

De génération en génération, une « loyauté invisible »nous conduit à reproduire les histoires du passé familial restées sans solution satisfaisante, aussi longtemps que nous n’en avons pas pris conscience. Nous exprimons cette loyauté familiale dans notre vie à travers nos idées, nos pensées, nos schémas émotionnels, notre psychisme, nos comportements, nos professions, nos dons, mais aussi à travers les personnes rencontrées, les histoires tissées, les accidents.

En bref nos expériences sont souvent marquées du sceau de nos familles. Prendre conscience de ces lois et mécanismes nous permet d’arrêter la chaîne du paiement des dettes familiales et ainsi d’éviter de reproduire des scénarios de générations en générations.

LE CHOIX DE GUERIR ou le courage de s’aimer, Gilles Placet

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