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  • Photo du rédacteurCorinne Toussaint

Les croyances de l'arbre généalogique

Pourquoi ces croyances sont-elles présentes à l'intérieur de nous ?


Parce que la famille remplace par des croyances ou des valeurs toutes faites une véritable communication. Chaque fois que votre famille cite un proverbe ou un dogme religieux, c'est qu'elle est dans une non-communication vis-à-vis de vous. La famille, à cause de secrets ou d'émotions refoulées y superpose un discours impersonnel.


Quelques exemples :


Valérie : Chez moi, on disait : "il faut aimer son prochain". Chaque fois que je sors avec un homme, je me dis que le prochain sera mieux, que le prochain sera le bon.


Roland : Dans ma famille, on répétait : "L'argent ne fait pas le bonheur". Mon arrière grand-mère était fortunée et mon arrière grand-père, son mari, était pauvre, cela les complexait qu'une femme ait pu faire vivre son mari et qu'il ait pu en profiter. Résultat, moi, je n'ai pas un sou.


Françoise : Ma mère me répétait sans cesse : "on ne peut vivre sans travailler". Moi, je ne fais que travailler, il me semble que si je m'arrête de travailler, je peux arrêter de vivre, j'ai fait dix ans d'études et je vis sur mon lieu de travail.


Clothilde : "On n'est pas là pour s'amuser". Voilà la philosophie de ma famille, et, effectivement, je prends tout au sérieux, je ne m'amuse pas du tout, lorsque je sors ou que je suis invitée à l'extérieur, je fais toujours la tête.


Le même mot peut avoir plusieurs sens, l'inconscient va en manifester toutes les possibilités. Par certains aspects, l'inconscient est comme un "super ordinateur", c'est pour cela qu'il faut faire attention aux "croyances" de notre famille, certaines sont religieuses, d'autres sont profanes, d'autres encore sociales.

Le verbe est créateur, alors attention à ce qui nous est dit, attention aussi à ce que nous affirmons nous-mêmes. Cela me semble important car, parler signifie créer une réalité.


Solange : Mes grands-parents répétaient sans cesse : "Dieu voit tout, alors attention à vous !" Attention à ce que vous faites, n'oubliez jamais cela. Alors moi, comme je ne suis pas Dieu, je ne vois pas grand-chose, je suis très myope depuis vingt ans.


Pascale : "Tu es poussière et tu retourneras en poussière". Je fais rarement le ménage et jamais la poussière, j'ai horreur de cela.


Laure : "Dieu pourvoira à tout". C'est ce que l'on me répétait sans cesse. Alors moi j'achète tout le temps, je suis tout le temps dans les magasins parce que j'ai peur de manquer.


Georges : "Il faut gagner son pain à la sueur de son front" J'ai travaillé dans les boulangeries et lorsque je travaille, je transpire beaucoup au niveau du front, j'en ai perdu tous mes cheveux.


Lucie : Mon père me disait : "Il vaut mieux un petit chez soi qu'un grand chez les autres." Effectivement, j'ai un tout petit appartement. Si c'est grand, cela ne peut être que chez les autres, certainement pas chez moi.


Richard ; "Toute peine mérite salaire". Je l'ai compris dans le sens que toute tristesse mérite de l'argent. Je suis souvent triste.


Isabelle : moi je crois que tout vient à point pour qui sait attendre. Mais j'attends et rien ne vient. Plus j'attends, plus j'ai l'impression que rien ne se passe.


Elisabeth Horowitz, Se libérer du destin familial, extraits




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